Le 28 novembre 2007 Ottawa (Ontario) Le Premier ministre Stephen Harper a livré aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion d’une cérémonie commémorant les victimes de l’Holodomor – la famine qui, en 1932 et 1933, a fait des millions de morts en Ukraine et dans d’autres parties de l’Union soviétique. « C’est pour moi un honneur de me joindre à vous ce soir en cette commémoration solennelle de l’Holodomor. Le pape Jean-Paul II a qualifié le 20e siècle de « siècle des larmes ». Le monde a en effet été frappé d’une combinaison mortelle d’idéologie utopique et de despotisme brutal où ont fleuri des régimes totalitaires qui ont mis leurs propres populations en esclavage et ont cherché à en conquérir d’autres. « La combinaison du dogme et de la dictature a rarement eu des effets plus meurtriers que sous le régime du tyran communiste Josef Stalin, a déclaré le Premier ministre. Ce soir, nous voulons rendrons hommage aux Ukrainiens qui ont particulièrement souffert sous son règne brutal, sous lequel la collectivisation a été le principal instrument de la persécution. « Les laborieux et honnêtes gens qui depuis des siècles avaient réussi à labourer les riches terres de l’Europe de l’Est ont été forcés de travailler dans les fermes soviétiques. En écrasant la propriété privée, l’initiative et la dignité, la collectivisation a anéanti la presque totalité de leur production, les Soviétiques en volant le restant. Avec pour conséquence l’une des pires famines que le monde ait connu, tuant des millions d’hommes, de femmes et d’enfants – la plupart ukrainiens, mais aussi kazakhs et russes. Ceux et celles qui refusaient de se soumettre étaient massacrés. « Ici au Canada, nous sommes liés à ce sombre chapitre de l’histoire de l’humanité par plus d’un million de Canadiens d’origine ukrainienne. Nombre d’entre eux ont perdu des proches lors de l’Holodomor. « Ainsi, tous les Canadiens se joignent à nous pour marquer le 75e anniversaire de la terrible famine de 1932-1933. Car ce qui a été fait à la population ukrainienne est un affront mortel à nos valeurs les plus chères; la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit. « Mesdames et Messieurs, tout en nous remémorant ces événements, il ne faudrait jamais oublier que certains d’entre nous nous ont incité à écarter ces valeurs et à fermer les yeux sur cette brutalité. Entre les deux guerres mondiales et la longue Guerre froide qui a suivie, les propagandistes ont tenté de nous persuader que l’idéologie du communisme était bénigne. « Ils ont dit que nous devrions rester neutres – un « intermédiaire impartial ». Ils ont dit que nous devrions apprendre à vivre avec – que nous n’aurions rien à craindre du bloc soviétique. Mais les Canadiennes et les Canadiens n’ont pas été dupes. Nous avons donc pris position. Nous avons défendu la liberté et les droits fondamentaux de la personne. Nous nous sommes opposés à l’oppression en Ukraine. Nous avons défendu ses courageux habitants et ceux des autres pays conquis de l’Europe centrale et de l’Est. Et lorsque l’Ukraine a gagné sa liberté, nous avons été l’un des premiers pays occidentaux à reconnaître officiellement qu’elle appartenait au monde libre. « Ce mois dernier, nous avons montré au monde entier nos affinités avec l’Ukraine. À l’UNESCO, le Canada a fièrement coparrainé la motion du gouvernement de l’Ukraine honorant les millions de gens qui ont péri lors de la famine. Nous reconnaissons que leur décès a été causé par la brutale dictature communiste de Josef Stalin. Et ce mois marque le début d’une année d’activités commémoratives prévues au Canada par le Congrès des Ukrainien-Canadiens. « Notre gouvernement salue ces efforts, car se souvenir de ceux qui sont morts et des raisons de leur mort est notre plus cher espoir que l’histoire ne se répète pas. » Cabinet du Premier ministre – Communications |
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