On February 6, 2021 the Ukrainian Canadian Congress joined human rights groups and Members of Parliament from all parties in publishing a joint letter on the “Games of Shame” regarding the Beijing 2022 Olympics and the human rights abuses being committed by China on the Uigur minority.
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Les Jeux de la honte
Le 21 octobre 2020, le sous-comité des droits internationaux de la personne de la Chambre des communes publiait une déclaration où l’on pouvait lire ceci : « Le sous-comité condamne sans réserve la persécution des Ouïghours et des autres musulmans turciques du Xinjiang par le gouvernement chinois. À la lumière des témoignages qu’il a recueillis au cours de ses audiences en 2018 et en 2020, le sous-comité est persuadé que les gestes du Parti communiste chinois constituent un génocide aux termes de la Convention sur le génocide ».
Nous sommes conscients qu’en ces temps difficiles où la planète tout entière est confrontée à sa pire crise sanitaire et économique depuis plus d’un siècle, les droits de la personne ne sont pas à l’avant-scène. Mais nous parlons ici d’un génocide, l’exemple le plus horrible de ce que l’être humain est capable de faire subir à ses semblables. Nous ne pouvons rester silencieux.
Au moment où vous lisez ces lignes, près de deux millions d’Ouïghours et de musulmans turciques sont emprisonnés dans des camps de concentration que les autorités chinoises ont l’odieux d’appeler des « camps de formation professionnelle ». Dans ces mêmes camps, des viols collectifs sont commis ainsi que de nombreux actes de torture. Des femmes sont stérilisées de force, des adultes et des enfants sont enlevés, des logiciels d’intelligence artificielle traquent, par l’entremise de caméras de surveillance, les Ouïghours partout autour du globe. Une véritable entreprise d’effacement culturel bat également son plein, où l’on endoctrine ceux et celles qui sont incarcérés et où l’on prive ce peuple de toute expression culturelle.
En 2022, Pékin doit accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver. Voilà une occasion unique d’agir et de rassembler les humanistes et les démocrates du monde entier afin de refuser de participer, à travers cette grande fête sportive planétaire, à une sinistre mise en scène visant l’autoglorification d’un régime qui commet les pires crimes contre l’humanité envers sa propre population.
Nous ne demandons pas à nos athlètes de renoncer à leur rêve olympique, car nous sommes très conscients des efforts considérables qu’il leur aura fallu déployer pour espérer pouvoir le réaliser. Nous croyons cependant qu’il est encore temps d’exiger du Comité international olympique qu’il organise les Jeux ailleurs si le gouvernement chinois continue dans son délire génocidaire. Certains diront qu’il ne faut pas mélanger politique et sport. À cela, nous répondons que lorsqu’on est confronté à un génocide, on ne parle plus ici de politique, mais bien de droits de la personne et de crimes contre l’humanité. Il nous est impossible d’accepter le statu quo qui prévaut pour l’instant.
Il ne s’agit pas non plus de prendre notre élite sportive en otage, mais au contraire, de faire en sorte que les médailles qu’ils et qu’elles gagneront en 2022 ne soient pas souillées par ce que l’histoire retiendra sans doute, après ceux de Berlin en 1936, comme étant :
Les Jeux de la honte.
The Games of Shame
On October 21, 2020, the House of Commons Subcommittee on International Human Rights released the following statement: “The Subcommittee unequivocally condemns the persecution of Uyghurs and other Turkic Muslims in Xinjiang by the Government of China. Based on the evidence put forward during the Subcommittee hearings, both in 2018 and 2020, the Subcommittee is persuaded that the actions of the Chinese Communist Party constitute genocide as laid out in the Genocide Convention.”
We realize that in these difficult times, when the entire planet is facing the worst public health and economic crisis in over a century, human rights are not front of mind. However, this is a case of genocide, the most appalling example of what human beings are capable of inflicting on their fellow humans. We cannot stay silent.
As you read this, close to two million Uyghurs and Turkic Muslims are being held in concentration camps that Chinese authorities odiously refer to as “vocational training centres.” Mass rapes and numerous acts of torture are being committed in these camps. Women are being forcibly sterilized, adults and children are being kidnapped, and surveillance camera systems are being combined with artificial intelligence software to track Uyghurs around the globe. A full-fledged campaign of cultural erasure is also being waged, including the indoctrination of prisoners and the suppression of all Uyghur cultural expression.
Beijing is set to host the Winter Olympic and Paralympic Games in 2022. We have a unique opportunity to come together with all the world’s humanitarians and democrats and take action by refusing to participate in this global sports festival, on the grounds that doing so would amount to taking part in a sinister, self-aggrandizing spectacle staged for the benefit of a regime that is perpetrating the worst possible crimes against humanity against its own people.
We are not asking our athletes to give up their Olympic dream, because we know full well how much effort will have gone into pursuing it. However, we believe that there is still time to demand that the International Olympic Committee move the Games to another country if the Chinese government continues its genocidal campaign. Some may argue that sports and politics should not mix. We would respond that when genocide is happening, it is no longer a matter of politics, but of human rights and crimes against humanity. We cannot accept the current status quo.
We are not seeking to take our elite athletes hostage. Rather, we want to ensure that the medals they win in 2022 are not tainted by what will no doubt go down in history, like the 1936 Berlin Games, as:
The Games of Shame.
Signataires
Alexis Brunelle-Duceppe, député de Lac-Saint-Jean pour le Bloc Québécois à la Chambre des communes, porte-parole à la Coopération internationale
Denis Trudel, député de Longueuil—Saint-Hubert pour le Bloc Québécois à la Chambre des communes, porte-parole à la Solidarité sociale et aux Sports
Stéphane Bergeron, député de Montarville pour le Bloc Québécois à la Chambre des communes, porte-parole en matière d’Affaires étrangères
Arnold Viersen, député de Peace River—Westlock pour le Parti Conservateur à la Chambre des communes
Cathay Wagantall, députée de Yorkton—Melville pour le Parti Conservateur à la Chambre des communes
Kelly Block, députée de Carlton Trail—Eagle Creek pour le Parti Conservateur à la Chambre des communes
Ken Hardie, député de Fleetwood—Port Kells pour le Parti Libéral du Canada à la Chambre des communes
Nathaniel Erskine-Smith, député de Beaches—East York pour le Parti Libéral du Ca-nada à la Chambre des communes
Sameer Zuberi, député de Pierrefonds—Dollard pour le Parti Libéral du Canada à la Chambre des communes
Heather McPherson, députée de Edmonton Strathcona pour le NPD à la Chambre des communes
Jenny Kwan, députée de Vancouver-Est pour le NPD à la Chambre des communes
Elizabeth May, députée de Saanich—Gulf Islands pour le Parti vert à la Chambre des communes
Paul Manly, député de Nanaimo—Ladysmith pour le Parti vert à la Chambre des com-munes
Richard Campeau, député de Bourget pour la Coalition Avenir Québec à l’Assemblée nationale du Québec
Enrico Ciccone, député de Marquette pour le Parti libéral du Québec à l’Assemblée na-tionale du Québec, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sports, de loisirs et de saines habitudes de vie
Nicole Ménard, députée de Laporte pour le Parti libéral du Québec à l’Assemblée natio-nale du Québec, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internatio-nales et de francophonie
Sol Zanetti, député de Jean-Lesage, pour Québec solidaire à l’Assemblée nationale du Québec, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de relations inter-gouvernementales canadiennes
Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine pour le Parti québécois à l’Assemblée nationale du Québec, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de rela-tions internationales et de francophonie
Méganne Perry Mélançon, députée de Gaspé pour le Parti québécois à l’Assemblée na-tionale du Québec, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de sports, de loisirs et de saines habitudes de vie
Daniel Turp, professeur associé à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, député pour le Bloc Québécois (1997-2000)
Jean-Luc Brassard, médaillé d’or des Jeux olympiques d’hiver de 1994
L’honorable professeur Irwin Cotler, c.p., o.c., o.q.
Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador
Centre consultatif des relations juives et israéliennes
Centre Raoul-Wallenberg pour les droits de la personne
Congrès des Ukrainiens Canadiens
Conseil de l’Europe centrale et de l’Europe de l’Est du Canada
Justice for All Canada
Mehmet Tohti, directeur exécutif du Uyghur Rights Advocacy Project
Project Abraham